15 September 2012

Chasse au trésor en Lusace



Chasse au trésor en Lusace

Tomaš Kappa / Ralph Th. Kappler



"Depuis mille ans et plus, nous vivons comme de vrais frères.
Toi, tu portes ce que je respire. Et je porte ta rage".

(Heinrich Heine "An Edom")


C'est l'histoire du plus grand secret de l'Allemagne et d'un scandale : le traitement infligé au peuple sorbe. Ils ne sont autorisés qu'à exécuter des danses flokloriques devant des Allemands attroupés. Pourtant, en dépit de leur droits de minorité, et en dépit des richesses minérales abondantes de la Lusace, les autorités allemandes continuent de fermer les écoles et les jardins d'enfants sorbes. Comme la télévision d'Etat allemande MDR l'a révélé récemment, des paysages irremplaçables et beaucoup de villages sorbes ont été et continuent d'être détruits sur la base d'une loi nazie. Les Sorbes sont la plus petite nation slave et une minorité nationale au sein d'une région allemande nommée Lusace. Ils ont cultivé la Lusace et ont vécu là depuis plus de 1600 ans, mais ils ont toujours été sous la pression allemande pour abandonner leur propre culture slave.



Lusatia briefing at Foreign Press Association, London May 2002
(Jan Nuk, Domowina Chairman, left / Tomas Kappa/ Ralph Thomas Kappler, centre)




Cette loi nazie qui n'a jamais été abolie, rend possible la confiscation à grande échelle d'habitations privées et de bâtiments commerciaux en Lusace, encore aujourd'hui. Le but originel de cette loi était d'alimenter la machine de guerre de Hitler en lignite de Lusace. Le gouvernement allemand actuel a autorisé, sur la base de cette loi un cartel du secteur de l'énergie, Vattenfall,  détenu par l'Etat suédois, a dévaster en Lusace une zone de la taille du Luxembourg. Les autorités allemandes ont systématiquement caché à l'opinion publique l'abus de ces terres, de la culture et du droit de propriété des Sorbes. L'Etat modèle suédois profite de ces abus et de cette loi nazie d'expropriation. C'est par la menace d'expropriation forcée que Vattenfall peut faire du chantage sur les Sorbes qui vivent là, pour qu'ils quittent leurs maisons et leur pays. Ceci permet à la compagnie de l'Etat suédois, l'expansion de ses mines de lignite, aux dépends de beaux paysages et du peuple qui vit là.







Les Sorbes, aussi appelés Wendes dans leurs exils enclavés en Amérique ou en Australie, se sentent inquiets de l’agression. La Lusace, ou Luzica, ou “pays riche en eau” comme l’appelle affectueusement sa Nation Première, est l'une des plus anciennes régions de culture européenne. La Lusace est dotée de ressources en or, en cuivre, et en terres rares parmi les plus importantes d'Allemagne. "Un quart de notre nation entière a été forcée, par les lobbies miniers, à quitter sa patrie. Nous, Sorbes, sommes poussés au bord du précipice" prévient Jan Nuk, président de la Sorban Domowina, à la Foreign Press Association de Londres. Peu de temps après, les portes de Buckingham Palace s'ouvraient aux représentants sorbes.

Les Sorbes apportaient le premier présent étranger à Londres lors du "Golden Jubilee" de la reine Elisabeth II. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Sorbes n’avaient pas fait campagne dans la capitale britannique. En 1946, ils avaient essayés en vain de lobbier à Londres pour l'association de la Lusace à la Tchécoslovaquie. Le territoire de la Lusace est, aujourd’hui, situé sur les Länder de Brandebourg et de Saxe. En dépit de ses richesses naturelles, la Lusace reste stigmatisée par le lobby minier du charbon, comme une région sous-développée. Mais la région souffre surtout d'un manque de courage politique. Vingt ans après l'effondrement du régime communiste, les Sorbes n'ont toujours pas leur propre représentation démocratique légitime.
Mais, il y a quelques signes d'espoir. Récemment, le sorbe SERBSKI SEJMIK, le premier mouvement populaire pour un parlement sorbe, a émergé. Stanislav Tillich est le premier Ministre-Président d'origine sorbe. Les musiciens du groupe culte Sibermond parlent le sorbe. Les studios de la 20th Century Fox studio ont distribué le film KRABAT, qui met en scène des acteurs allemands connus, comme Daniel Brühl ou Robert Stadlober. Mais le producteur du film n’a pas mentionné que le bestseller KRABAT était, à l'origine, écrit par l'artiste sorbe wende Měrćin Nowak-Njechorński comme une histoire épique sur la liberté.


Girl from Sorbian Lusatia (Foto by Iwajla Klinke)





      136 villages anéantis


        Werner Domain et sa femme furent les derniers habitants du village sorbe de Horno. Ce couple de retraités dût résister aux mesures d'intimidation des opérateurs miniers. Ils avaient tous deux plus de 70 ans. Ils ont tout de même réussi à planter un tilleul devant leur maison quand les excavatrices géantes s’approchèrent dans un vacarme assourdissant et des nuages de poussière. Depuis lors, Horno a été déserté et détruit comme s’il y avait eu la guerre. Environ 136 villages ont disparu dans des cratères de lignite en plein cœur de l’Allemagne, le champion autoproclamé de technologie verte et écologique. Sous la brutalité de ces actions, la disparition du peuple sorbe wende s'est accélérée. Sur le site web  www.verschwundene-orte.de , on peut trouver les noms mélodieux des villages sorbes détruits,comme Publik, Bukovina, Horno, Barak, Rovno ouLacoma. Horno a été détruit par la compagnie d’état suédoise de l’énergie Vattenfall, alors qu’il n’y avait aucune mine de charbon exploitable dans ce village. La société d’état suédoise Vattenfall a pris le contrôle de presque toutes les infrastructures d’énergie de l’Allemagne de l’Est lors de la chute du communiste. Ce ne fut pas une coïncidence, car quelques politiciens est-allemands parmi les plus influents firent alors une carrière rapide grâce à la protection de ce lobby. La Suède fut d'ailleurs l’un des partenaires commerciaux occidentaux les plus importants et l’un des fournisseurs de technologie du régime communiste est-allemand. Aujourd’hui, Vattenfall sponsorise activement les infrastructures sorbes de communication et d’éducation, ce qui sape l’auto-représentation sorbe. La compagnie minière lusacienne Laubag a annoncé, avec euphémisme, qu’ils "avaient pris plus de 750 kilomètres-carrés de terre. Cette excavation massive équivaut à la destruction d’une zone de la taille du land de Hambourg". Le Professeur Joachim Katzur, directeur de l’Institut Régional du Redéveloppement Minier, est clair à ce propos, dans un interview au ZEIT : "Aujourd’hui, les opérations minières en Lusace, ont affecté quatre fois plus de terre, si nous comptons aussi là où les rivières souterraines sont perturbées."



       Contes de fées sur le charbon propre

      "Si nous tenons le changement climatique pour une question sérieuse, il nous faut nous éloigner le plus rapidement possible de la lignite.", dit Claudia Kempfert de l’Institut Allemand pour la Recherche Economique. En raison de son rendement énergétique faible et de ses émissions énormes de gaz à effet de serre, la lignite est extrêmement dommageable au climat. Mais, nous perdons encore plus que la simple lutte pour la protection du climat. Des centaines de kilomètres-carrés de terres fertiles disparaissent dans des mines à ciel ouvert. C’est la transformation la plus profonde de la surface de la Terre depuis le dernier âge de glace. "Carbon Capture & Storage" (CCS) est seulement un mot du PR buzz inventé par Vattenfall, RWE & Co. Le but affiché de cette technique expérimentale est la réduction des émissions de CO2, et leur stockage sous terre. "CCS est en fait un outil pour bloquer les investissements dans les technologies des énergies renouvelables, et ainsi,  consolider les structures oligarchiques des énergies fossiles" répond l’expert en énergie du Parti Vert, Astrid Schneider. En Saxe, une commission parlementaire a failli récemment porter en justice la question du CCS. Hubertus Altmann, expert de Vattenfall, a admis au Parlement que la technologie CCS ne pourrait pas atteindre l'échelle industrielle avant le milieu de la prochaine décennie, si toutefois elle y arrive.



Over 130 destroyed villages - Strip Mining by Vattenfall in Lusatia




     Le principe des poupées russes


       Des ressources en métaux précieux évaluées en milliards, ont été découvertes en Lusace, comme de l'or, du platine, de l'argent, du zinc, et plus de 2.7 million de tonnes de schistes argileux cuprifères. Le prix d'une tonne de cuivre peut atteindre 10 000 € sur le marché mondial. La compagnie Kupferschiefer KSL GmbH a candidaté pour des permis miniers en Lusace. Mais KSL opère en réalité selon le principe obscur des poupées russes. La KSL est en fait une branche de la  Panamanian Minera SA. La Panmanian Minera SA est elle-même une branche de la Canadian Inmet Mining. Et le PDG de la Canadian Inmet Mining se trouve être Jochen Tilk, géologue allemand d'Aix-la-Chapelle. Seule la participation de citoyens pourrait assurer la transparence des contrats. La chasse au trésor en Lusace pourrait connaître un happy end, si, au-delà des emplois et des profits, des investissements substantiels pouvaient alimenter le système éducatif régional, les universités et les programmes d'éducation en langue sorbe wende, comme l'initiative WITAJ.  David Statnik, le successeur de Nuk, exige : "Si des permis miniers sont accordés à des compagnies pour l'exploitation du charbon, du cuivre ou de l'or, ils doivent alors payer autant que ce qu'ils payeraient en Bavière ou en Nord-Rhénanie Westphalie”.



Lusatian Village - Associated Press AP





      Nazisme, communisme et maintenant démocratie
    détournée


     Pendant des siècles, les Sorbes ont été opprimés. Ils n'avaient pas le droit de parler leur langue sorbe. Les Sorbes n'étaient pas autorisés à posséder des chiens ou des chevaux. Et après un bref age d'or des Lumières, vint le retour de l'assimilation forcée et brutale par les Allemands. Des milliers de familles lusatiennes furent forcées à la germanisation. Un premier événement clef remonte à l'année 939 quand le comte allemand Gero fit un crime de guerre en assassinant les princes sorbes. Par ruse, il invita trente  princes sorbes à une fête, pour ensuite les assassiner. Par cet acte, Gero décapita la résistance des Slaves à la spoliation de leurs terres par les Allemands. Mais quelle est la situation aujourd'hui ? "Même après deux décennies d'une révolution pacifique, nous n'avons encore aucun droit à l'auto-détermination en tant que Sorbes. Le droit des Sorbes à disposer d'eux-mêmes n'est pas reconnu par les autres" déplore Benedict on Dyrlich. En tant que Président de la Fédération des Artistes Sorbes, il critique l'absence de représentation des Sorbes dans leur propre patrie. La fédération sorbe Domowina est encore empêtrée dans une lourdeur administrative à la DDR et une politique verticale et hiérarchisée.

Markus Meckel a de l'expérience à ce sujet. Il fut le premier ministre des affaires étrangères est-allemand à être désigné lors d'élections libres. En tant que tel, il participa aux négociations dites 2plus4 avec les puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale. Meckel, ironiquement, remarqua récemment à Bruxelles : "Peut-être les Sorbes seraient-ils mieux lotis s'ils se rendaient eux-mêmes, en tant que Nation Première, un peu plus indépendant grâce à leurs ressources minérales abondantes". Mais Meckel devint évasif lorsque il fut interrogé sur les insuffisances du Traité de l'Unité Allemande qui fut arrangé sans soin. Schäuble, alors ministre de l'intérieur, arrangea ce traité à la hâte avec une "aiguille chaude" et des politiciens est-allemands tolérés par la Stasi. “Ce Traité d'Unification n'était pas vraiment ma tasse de thé comme ministre des affaires étrangères”, dit Meckel. Ainsi, la question de savoir à qui appartient les terres ancestrales des Sorbes, question négligée par les bureaucrates est-allemands, est restée un sujet d'actualité. Qui sont les propriétaires légitimes des ressources naturelles de Lusace ?  Cette question cruciale de la légitimité des permis d'exploitation hâtivement attribués, reste sans réponse encore aujourd'hui.


Sorbian village Horno destroyed by Vattenfall



    Le silence est la mort, la parole est d'or

       Marka Macijowa, Chef du Sorbian National Publishing House, attire l'attention sur le travail de fond sur l'éducation en langue sorbe allemande. "La langue sorbe ne survivra que si les parents la transmettent à leurs enfants. Les Allemands, par ailleurs, doivent apprendre à découvrir et à respecter la culture sorbe comme un élément de richesse de leur propre culture”, prévient Macijowa. En même temps, les Sorbes établissent aussi des liens politiques à Berlin, Prague ou Bruxelles. En conséquence, le Président du Parlement Européen, Jerzy Buzek, fut choisi comme parrain de la Conférence International de musique sorbe à Cottbus cette année. Buzek a organisé quand il était jeune homme du mouvement politique underground le mouvement polonais Solidarité en Silésie.

Une aide pourrait aussi venir d'une source inattendue. Le Commissaire européen à l'agriculture, le roumain Dacian Ciolos est en train de restructurer l'agriculture européenne. Il vise a rendre l'agriculture européenne plus décentralisée et plus verte. Même si ces réformes de l'UE sont partiellement implémentées, ce serait un encouragement politique durable pour la région Lusace. Depuis plus de seize siècles, la langue sorbe est parlée et chantée en Lusace. Mais l'exploitation du charbon détruit sans pitié le paysage où la culture sorbe a pris naissance.
Buckingham Palace Gates open for Sorb Delegation - Jan Nuk, Tomaš Kappa (2002)

Lorsqu'ils furent reçus à Buckingham Palace, Jan Nuk et l'auteur ont remis un petit livre bleu relié intitulé "Dwe Lubosci Ja Mam - Two loves I have in me”. Des sonnets de Shakespeare en sorbe. De même, avec le philosophe allemand Peter Sloterdijk à l'esprit, on peut dire que les Allemands et les Sorbes doivent maintenant apprendre à pratiquer ensemble les techniques générales de survie. Ce savoir-faire commun est certainement la part la plus consistante et pourtant encore inconnue du trésor lusacien. La Lusace peut certainement devenir un pays cosmopolite CleanTech. Ce qui, ironiquement, pourrait aussi bénéficier à sa majorité allemande.


Le père, vers la fin de sa vie, parlait à nouveau davantage de mots sorbes. Après sa mort, on trouva un billet sur sa table. La salle de séjour apparaissait préparée comme si un visiteur allait se présenter. Sur le billet, le père n'avait rien écrit d'autre que : "Witajci k'nam" et au-dessous, écrit aussi en sorbe : "Béni soit celui qui revient à la maison”.




* Article "Schatzjagd im Sorbenland”, Treasure Hunt in Lusatia," publié par Pogrom-Magazin de la  "Society for Threatened Peoples –
Gesellschaft für bedrohte Völker“,
by Ralph Th. Kappler / Tomaš Kappa, Göttingen 2012




- Press Release: Sorbian Delegation at the London based Foreign Press Association
  Joint statement of HALO ENERGY and DOMOWINA, London 2002 

  https://independent.academia.edu/RalphThomasKappler


- Sorbian Wendish EU Memorandum to EU-President José Manuel Barroso,
  Sorbisches EU Memorandum an EU Präsident
José Manuel Barroso, 
 
Brussels / Budyšin / Bautzen, 7th of June 2012   

  https://independent.academia.edu/RalphThomasKappler


-  Ralph Th. Kappler / Tomaš Kappa founded the HALO ENERGY 
   
  
C
leanTech communications network in 2002 in London.




 


Distributed by HALO ENERGY

Web: https://www.halo-energy.com





MORE INFORMATION  ON SORBIAN LUSATIA



Institucije | Institutionen | Institutions
 
Ludowe nakładnistwo Domowina/
Domowina-Verlag Bautzen/
Domowina People's press 



Łužiska Alianca – Lusatia Alliance - Lausitzer Allianz








Kubłanje & šule | Bildung & Schulen | Education & schools




Towarstwa & organizacije | Vereine & Organisationen | Associations




  



Medije | Medien | Media 




 



RUNJEWONLINE.info - Swobodny online-magacin
Upper Sorbian free online-magazine


Wikipedija - hornjoserbsce
Wikipedia - obersorbisch 


HALO ENERGY

Treasure hunt in Lusatia


Treasure hunt in Lusatia


Tomaš Kappa / Ralph Th. Kappler




"A thousand years and longer we have lived like dear brothers. You, you endure that I breathe. And I endure your rage" (Heinrich Heine "An Edom")





This is a story about Germany’s biggest secret and a scandal, its treatment of the Sorbian people. They are allowed to perform their folk-dances for German crowds. Yet, despite their minority rights and despite Lusatia’s abundant mineral riches, the German authorities continue to close down Sorbian schools and kindergartens. As Germany’s State television station MDR revealed recently, irreplaceable landscapes and many Sorb villages have been and continue to be destroyed on the basis of a Nazi law. The Sorbs are the smallest Slavonic nation and a national minority within Germany living in a region called Lusatia. They cultivated Lusatia and have been living there for over 1,600 years, always under German pressure to give up their own Slavonic culture.     
                                 
This Nazi law which was never eliminated, has made it possible to confiscate privately owned houses and commercial properties in Lusatia on a huge scale up to the present day. The original purpose of the law was to feed Hitler’s war machine with the brown-coal of Lusatia. The present German government has allowed the Swedish State energy trust, Vattenfall, to use it to destroy an area in Lusatia the size of Luxemburg.




Lusatia briefing at Foreign Press Association, London May 2002
(Jan Nuk, Domowina Chairman, left / Tomas Kappa/ Ralph Thomas Kappler, centre)






The German authorities have systematically hidden this abuse of Sorb lands, culture and property from the public view. The role-model State of Sweden profits from this abuse and from this Nazi expropriation law. It is only by threatening forced expropriation, that Vattenfall is able to blackmail the Sorbs living there to leave their homes and land. This alone enables the Swedish State company to expand its brown-coal mining at the expense of both the beautiful landscapes and of the people living there.



                                     



"A quarter of our entire nation has been forced to leave our homelands by the mining lobby. We Sorbs are being forced over the cliff", warned Jan Nuk, chairman of the Sorbian umbrella organisation, Domowina, through the Foreign Press Association in London. Shortly afterwards, the gates of Buckingham Palace opened for Sorbian representatives. Sorbs brought the first foreign gift to London during the "Golden Jubilee" of Queen Elizabeth II. Sorbs have not campaigned in the British capital since the end of WW II. In 1946 they tried, in vain, to lobby in London for Lusatia to join with Czechoslovakia.

Up to this day Lusatia is located in the federal states of Brandenburg and Saxony. Lusatia is blessed with the largest gold, copper and rare earth resources in Germany. Despite its natural riches it is continually denigrated as a supposedly undeveloped region by the coal-mining lobby. However the region suffers mainly from a lack of courageous policies. Even twenty years after the collapse of the communist regime, Sorbs have no legitimate democratic representation of their own. 

There are also signs of hope. The SERBSKI SEJMIK tried to become the first grass roots movement towards a Sorbian parliament. Stanislav Tillich is the first Minister President of Sorbian origin. Musicians of the cult band Silbermond speak Sorbian. The 20th Century Fox studios distributed the KRABAT film, which featured renowned German stars such as Daniel Brühl and Robert Stadlober. However, the German film-makers failed to mention that the bestseller KRABAT was originally a Sorbian epic freedom story, published by Měrćin Nowak-Njechorński.


Girl from Sorbian Lusatia (Foto by Iwajla Klinke)


       
      136 obliterated villages 

      Werner Domain and his wife were the last inhabitants of the Sorbian village of Horno. The seventy year old, retired couple tried to withstand the ongoing intimidation of mining operators. They managed to plant a linden tree in front of their house while giant coal excavators approached amidst deafening noise and clouds of dust. By then, Horno was already deserted and destroyed as if by war.

136 villages disappeared in Lusatian lignite coal craters, right in the heart of Germany.  Germany, the self-proclaimed green technology and eco-champion! These brutal actions accelerated the dissolution of the Sorbian people. On the Internet site www.verschwundene-orte.de one can find the melodious names of destroyed Sorbian villages such as Publik, Bukovina, Horno, Barak, Rovno or Lacoma. 

Horno was destroyed by the Swedish state-owned energy company Vattenfall, although there was no exploitable coal under this village. Vattenfall took over almost the entire East German energy infrastructure during the fall of communism. This was no coincidence, since some of the most prominent East German politicians made a swift career under these lobbying wings. Sweden was also one of the main western trade partners and technology suppliers to the East German communist regime. Today, Vattenfall sponsors Sorbian communications and education infrastructures, which undermines Sorbian self-representation. The Lusatian mining company Laubag announced euphemistically, that they had “appropriated” more than 750 square kilometres of land. What they actually did through this massive land excavation was to destroy an area the size of the City State Hamburg. Prof. Joachim Katzur, head of the Institute for Mining Redevelopment, goes even further in a ZEIT interview: "Actually, the Lusatian mining operators have affected four times as much land, if we also count the land where the flow of below ground water is disturbed."

Thus over 3000 square kilometres of fertile urban Lusatian land were sacrificed to relentless coal mining. 3000 square kilometres of affected land is more than the size of Luxembourg and half the size of the Palestinian territories. The size of Lusatia as a whole is comparable to the size of the EU country Belgium. In Germany thousands of square kilometres of fertile land has disappeared in open cast lignite mining craters. This man-made intervention into nature is the biggest transformation of the earth's surface since the last ice age. 




Over 130 destroyed villages - Strip Mining by Vattenfall in Lusatia



       Fairy tales about clean coal 


      "If we take the global climate change seriously, we need to steer away from lignite coal as quickly as possible", said Claudia Kempfert of the German Institute for Economic Research. Due to its low efficiency and huge greenhouse gas emissions, lignite coal is extremely damaging to the climate. We are now losing more than just the struggle for climate protection. Carbon Capture & Storage (CCS) is just a PR buzz word invented by Vattenfall, RWE & Co. The proclaimed aim of this experimental technique is the reduction of CO2 emissions and their underground storage. 

"CCS is in fact a tool to block investments in renewable energy technologies and thus to cement oligarchic fossil power structures," the energy expert of the Green Party, Astrid Schneider, explained. In Saxony, a parliamentary hearing failed recently to make the case for CCS. Vattenfall expert, Hubertus Altmann, admitted in Parliament that the CCS technology can not be industrially applied before the middle of the next decade, if at all.


Lusatian Village - Associated Press AP



        Matryoshka principle 

       Precious metals worth billions such as gold, platinum, silver, zinc and more than 2.7 million tons of copper shale were discovered in Lusatia. World market prices of up to 10,000 € can be reached for a single ton of copper. The Kupferschiefer KSL GmbH applied for mining rights in Lusatia. However, KSL operates under a murky Matryoshka principle. KSL is merely a subsidiary of the Panamanian Minera SA. Minera SA is in fact a subsidiary of the Canadian Inmet Mining. And Inmet Mining is headed by a German geologist from Aachen, its CEO, Jochen Tilk. Only citizen participation can provide contract transparency. And the Lusatian treasure hunt would find some sort of happy ending, if besides providing jobs and profits, substantial investments were to flow into the region’s educational system, universities and Sorbian language programs. Nuk’s successor, David Statnik, demands: "If mining rights are granted to companies for coal, copper or gold, they should have to invest in Lusatia as much as they would have to in Bavaria or North Rhine Westphalia.”



     Nazism,Communism and now imposed Democracy

     Sorbs were suppressed for centuries. They were forbidden to use their language. They weren't even allowed to keep dogs or horses. After a brief heyday during the period of Enlightenment, the brutal German assimilation pressure returned. Thousands of Lusatian families were forcibly Germanized. A key event dates back to the year 939, when German Count Gero advanced his martial career by inviting thirty Sorbian princes to a feast and assassinating them on the spot. In this way, Gero beheaded the Slav resistance against German land robbery.



What is the situation today? "Even after over two decades of the peaceful revolution, we have no self-determination rights as Sorbs. Sorbs are still ruled by others," Benedikt Dyrlich complains. As chairman of the Sorbian Artists’ Federation, he criticises the lack of Sorbian representation in their own homeland. The Sorbian umbrella organisation Domowina is still entangled in a GDR-like inertia and top down politics.



Markus Meckel is well-versed in the matter. He became the first freely elected East German Foreign Minister. And as such he participated in the 2plus4 negotiations with the WW II victorious powers. Recently, Meckel ironically remarked in Brussels: "Perhaps Sorbs would be better off, if, as First Nation, they made themselves a bit more independent with their abundant mineral resources." Meckel became evasive when asked about shortfalls in the carelessly patched German Unification Treaty. Interior Minister, Wolfgang Schäuble, patched this treaty hastily together with a “hot needle” and with Stasi-tolerated East German politicians. As Foreign Minister, “this Unification Treaty was not really my cup of tea”, Meckel said.

Thus, the question of who owns the ancestral Sorbian lands is still the focal topic which was neglected also by East German bureaucrats. Who are the rightful owners of the Lusatian land and its natural resources? This crucial question about the legitimacy of the hastily awarded excavation rights remains unanswered to this day.

 
Sorbian Wendish village Horno - destroyed by Vattenfall (Foto Gerard Petit)





      Silence is death, speech is gold



     Marka Macijowa, head of the Sorbian National Publishing House, focuses on the ground work of Sorbian-German language education. "The Sorbian language will only survive if parents pass it on to their children. Germans, on the other hand, must learn to discover and respect the Sorbian culture as an enriching aspect of their own culture”, Macijowa demands. Meanwhile, Sorbs have also established political links to Berlin, Prague and Brussels. The President of the EU Parliament, Jerzy Buzek, agreed to become the patron of this year's International Conference on Sorbian Music in Cottbus. As a young man Buzek organised the Polish Solidarity movement in Silesia from the political underground.



Help could also come from another source. Agricultural Commissioner, Dacian Ciolos, from Rumania is currently restructuring EU agriculture. His aim is to decentralize European agriculture and to make it greener. If these EU reforms are only partially implemented, it would be a sustainable policy push for the Lusatian region. For over sixteen centuries Sorbian has been spoken and sung in the Lužica region. Ruthless coal exploitation is now destroying the landscape from which the Sorbian culture emerged. 



Buckingham Palace Gates open for Sorb Delegation - Jan Nuk, Tomaš Kappa (2002)

At the reception in Buckingham Palace Jan Nuk and the author handed over a small blue-bound book entitled "Dwe Lubosci Ja Mam - Two loves I have in me”. Shakespeare's sonnets in Sorbian. Also, with the German philosopher Peter Sloterdijk in mind, one could say, that Germans and Sorbs now must together learn to practise the techniques of joint survival. This know-how of joint survival is certainly the most substantial and yet undiscovered Lusatian treasure. Lusatia could still rise to become a cosmopolitan CleanTech country. Ironically, also the German majority would benefit from this change.



Only towards the end of his life did my father speak Sorbian again. After he passed away, I found a receipt slip on his coffee table. His living room appeared to have been tidied up as if he were expecting a visitor shortly. On this slip father had written just two sentences: "Witajci k nam" (warmest welcome) and below, also in Sorbian: "Blessings to whom who returns home”.







* Article "Schatzjagd im Sorbenland”, Treasure Hunt in Lusatia," published
  by Pogrom-Magazine of the "Society for Threatened Peoples –   Gesellschaft für bedrohte Völker“, Ralph Th. Kappler / Tomaš Kappa,  Göttingen 2012
 


*  Press Release: Sorbian Delegation at the London based Foreign Press Association
   Joint statement of HALO ENERGY and DOMOWINA, London 2002 

   https://independent.academia.edu/RalphThomasKappler


* Sorbian Wendish EU Memorandum to EU-President José Manuel Barroso,
   Sorbisches EU Memorandum an EU Präsident
José Manuel Barroso, 
  
Brussels / Budyšin / Bautzen, 7th of June 2012   

   https://independent.academia.edu/RalphThomasKappler


* Ralph Th. Kappler / Tomaš Kappa founded the
HALO ENERGY
  CleanTech communications network in 2002 in London. 



Distributed by HALO ENERGY


Web: https://www.halo-energy.com




 
MORE INFORMATION  ON SORBIAN LUSATIA




Institucije | Institutionen | Institutions
 
Ludowe nakładnistwo Domowina/
Domowina-Verlag Bautzen/
Domowina People's press


Łužiska Alianca – Lusatia Alliance - Lausitzer Allianz









Kubłanje & šule | Bildung & Schulen | Education & schools





Towarstwa & organizacije | Vereine & Organisationen | Associations





  



Medije | Medien | Media 




 



RUNJEWONLINE.info - Swobodny online-magacin
Upper Sorbian free online-magazine


Wikipedija - hornjoserbsce Wikipedia - obersorbisch 

HALO ENERGY